Rencontre avec… Michèle Cros, fondatrice des Douces Angevines
J’avais envie aujourd’hui de vous faire découvrir un de mes trésors… Une marque de cosmétiques naturels et biologique que je connais et j’utilise depuis quinze ans, qui me touche beaucoup par les messages qu’elle véhicule, sa poésie, son univers féérique et enchanteur. Cette marque, c’est Les Douces Angevines, créée en 1994.
J’ai eu le plaisir de rencontrer Michèle Cros, sa fondatrice, et j’ai profité de l’occasion pour lui poser quelques questions qui me brûlaient les lèvres depuis longtemps…
D’où vous est venue l’idée de créer les Douces Angevines ? Qu’est-ce qui vous a motivé ?
Au départ, j’exerçais un autre métier qui ne me convenait pas du tout. J’ai cherché ce qui me plaisait vraiment, et mon domaine, c’est les plantes médicinales. Ce qui m’a poussé à faire des études d’herboristerie. J’ai cherché l’école qui proposait la formation la plus adaptée, la plus sérieuse parmi ce qui se faisait à l’époque, et je me suis formée à l’Association pour le Renouveau de l’Herboristerie (ARH). Ça m’a bien convenu, contenté d’approfondir mes connaissances à propos des plantes.
Tout en faisant ces études qui ont duré 2 ans, j’ai pris conscience que j’avais besoin de quelque chose de plus pratique, de concret. Un beau jour, j’ai commencé à créer un produit qui allait remplacer ma crème de jour. J’ai donc commencé une première expérimentation / formulation avec ce que j’avais envie de retrouver dans un produit, pour moi-même. Ce produit-là existe toujours, c’est Aube d’été, le premier produit que j’ai pu faire.
A partir de là, j’ai commencé à faire des produits selon les demandes d’amis ou de ma famille. C’est comme cela que je suis passée à la pratique, tout en étant dans l’étude approfondie, aussi bien chimie aromatique que pharmacologie, botanique…
A la fin de mes études, je me suis demandé comment j’allais utiliser ces connaissances. L’idée de commercialiser une gamme que j’avais commencée, mais que j’allais développer, créer par moi-même, m’est venue comme ça un beau jour, comme une évidence. Pouvoir commercialiser, diffuser ces produits tels que j’avais envie de les concevoir. Avec cette qualité, cette concentration, cette pureté, des plantes sauvages, issues de l’agriculture biologique, sans eau, sans excipient, sans conservateur de synthèse… toutes ces choses qui me dérangeaient déjà à l’époque dans les produits cosmétiques.
De quoi vous inspirez-vous quand vous créez ou imaginez de nouveaux produits ?
Avant tout, je pars d’un besoin. Par exemple, je vais créer un produit pour le visage, pour les peaux qui ont tel problème, comme des rougeurs diffuses ou un peu de couperose. A partir de ce besoin, je rassemble, par rapport à mes connaissances, les plantes qui vont avoir cette action.
Ensuite, c’est tout un ensemble. Le produit doit être actif, bien sûr, efficace par rapport au problème visé. Mais il n’y a pas que ça. Il y a la globalité de la peau, ce qu’elle peut recevoir, qui doit être doux, régénérant, nourrissant, pour l’assouplir… Et aussi, pour le plaisir de l’utilisation, il faut que ce soit agréable au niveau de la texture, de la pénétration du produit, et de son odeur. L’odeur est pour moi un élément très important.
Le parfum est un savant équilibre, une savante alchimie odorante qui nous emmène à chaque fois quelque part. Pourquoi l’odeur des produits a autant d’importance pour vous ?
Il y a la peau, et tout le vivant de la peau, qui est très important. A travers elle, beaucoup de choses vitales peuvent passer. D’où l’importance pour moi d’avoir des produits vraiment sains, parce que ça rentre dans notre organisme. Mais il n’y a pas que le corps physique. Il y a aussi les autres corps qui nous entourent. Ces corps là ont aussi besoin d’être nourris, vitalisés. Par le biais des parfums, ça touche aussi ces corps là. C’est physique et c’est psychique, c’est un tout, il n’y a pas de séparation à faire.
On a le plaisir de la texture, du toucher, du produit qui pénètre, mais en même temps, avec les parfums et l’olfaction, il y a ce plaisir qui s’élargit à nos autres corps et à nos autres perceptions, qui ont également besoin d’être nourris.
Il y a un aspect mystique dans les produits, vous leur trouvez un nom poétique, une odeur qui emmène dans un voyage et nourrit le corps psychique, la manière de cueillir les plantes, la conscience au végétal. Pourquoi vous y mettez tout cela et surtout, comment vous arrivez à le transmettre, car on le ressent dans le produit ?
C’est difficile à exprimer, mais pour moi, si tu fais quelque chose, fais-le jusqu’au bout, sinon ce n’est pas la peine. Il faut donc que ça ait un sens, mais un sens élargi. De plus, cela me plaît beaucoup de faire des liens, de faire des relations entre les connaissances historiques très anciennes qui sont arrivées jusqu’à nous, et la connaissance scientifique actuelle. Je trouve ça vraiment chouette.
De la même manière, j’aime faire des liens dans l’espace. Cela veut dire aller chercher dans certaines cultures traditionnelles des plantes qui ont des pouvoirs particuliers, et pouvoir les marier à des plantes extrêmement locales. J’aime beaucoup le local, car cela permet la fraîcheur des ingrédients, et l’aspect écologique. Mais j’aime aussi élargir à des choses lointaines, qui ont une valeur globale, c’est-à-dire aussi bien dans l’esprit des plantes, dans la façon de les travailler, d’associer les légendes attribuées à ces plantes-là. Aujourd’hui, on peut travailler avec ces producteurs de manière réellement équitable.
Parmi tous les produits que vous avez créés, quel est votre préféré ?
Question difficile… A une période, ça sera ce produit, à un autre moment, ce sera un autre. C’est selon les saisons. Et quand il y a un produit que je n’ai pas utilisé depuis longtemps, c’est comme si je le découvrais à nouveau, et ça fait plaisir ça aussi.
Mais si je devais en choisir un, j’aime bien la profondeur d’Olea Antica. Au niveau mystique, c’est le top du top.
Comme on dit pour les enfants, je n’ai pas de préféré, je les aime tous !
Et pour en avoir essayé un certain nombre, mon préféré, c’est l’huile pour le Corps Le Cœur du Baobab. Ses notes épicées me réchauffent le cœur, et me donnent force et confiance pour la journée.
Pour en savoir plus, retrouvez la marque et les produits Les Douces Angevines sur le site www.doucesangevines.com
Aurore Chapuy
Ingénieur chimiste de formation, titulaire d’un CAP esthétique-cosmétique, je me passionne depuis longtemps pour la cosmétique naturelle et biologique. Amoureuse de la nature, je suis actuellement en reconversion professionnelle dans le bien-être, avec pour spécialités l'aromathérapie, la réflexologie et le massage bien-être. A travers ce blog, je vous propose de partager mes découvertes, mes rencontres, de nouveaux trésors. Pour vous aider à vous sentir vous-même, tout simplement… Bonne lecture !
Bonjour et bienvenue sur le blog Mes Trésors Ethiques !Je m’appelle Aurore, j’ai 41 ans, et j
Comme promis, je vous en dis un peu plus sur le concept du blog Mes Trésors Ethiques… J’espère
Entretien avec Juliette Munoz, co-fondatrice de La Canopée, une marque de cosmétique 100% naturell
Laisser un commentaire